Debout et Zébrés.

On pourrait croire que je pars en vrille et que je parle de politique sur un blog qui n'a aucun rapport de près ou de loin avec ça et que je ne suis pas qualifiée ou je ne sais quoi.

Voilà ça c'est dit on peut commencer la vraie lecture de fond.

De quoi vais-je vous parler mes amis? De nous.

Oui de nous, citoyens français soit 66,3 millions de personnes. 

Nous qui,  à part la révolution française en 1789 qui dans la précipitation a créé de nouveaux régimes politiques successifs vite fait, pour nous  retrouver sous la coupe d'un nouveau père (car tout est ici question de paternalisme, papa va le faire, ne t'inquiètes pas, ne réagis pas, ne dis rien, paies, tais toi, votes pour moi je suis ton père Luke) n'avons fait que défiler dans la rue pour exprimer notre mécontentement.

Alors, qu'on soit bien clair, les temps ont changé, nous sommes à l'aube de l'année 2016 et défliler dans la rue ne suffira pas.

Il va falloir sortir de cet assistanat à la papa (De Gaulle, Mitterrand, Chirac) parce que c'est terminé tout ça.

Aujourd'hui, c'est plus que jamais à nous, citoyens, nous le plus grand nombre, nous qui sommes concernés par tout ce qui ne se passe pas.

J'en ai fait des manifs, j'en ai battu des pavés, contre untel, pour tel droit, pour telle avancée, pour telle raison, j'ai toujours cru que c'était juste, et je sais que nous avions raison de le faire.

Bloquer le pays, paralyser les routes ne suffit pas.

Alors que faire? Voter pour des extrêmes ? Mais enfin! Réveillons-nous! Agissons au lieu de faire encore n'importe quoi.

Il est temps que la société civile se relève, regardez en Espagne, les "podemos" regardez ailleurs en Europe, posez vous les vraies questions! Laisseriez vous gouverner votre vie par quelqu'un d'autre que vous?

Jamais de la vie! Vous me rassurez! Alors comment peut on accepter de se laisser mener par le bout du nez depuis si longtemps par un groupe de personnes diplômées mais dénuées de bon sens, de pragmatisme, de réalisme même, ils sont si peu et pourtant nous leur avons laissé les pleins pouvoirs! Ils décident de tout!

Je n'appelle pas ici à l'insurrection, mais à la révolution de nos consciences de citoyens, loin des clivages politiques qui ne concernent en rien la société civile que nous représentons à 66 millions de personnes!

J'appelle au réveil de la léthargie, je nous demande d'arrêter de croire à l'homme providentiel, personne au niveau démocratique en tous cas, chacun croit en ce qu'il veut, ne viendra sauver le pays! NOUS devons le faire en faisant preuve de solidarité, de bon sens, de partage, nous sommes tous dans le même bateau, le fuir ne sert à rien, le faire couler davantage ne me semble pas opportun et pourtant c'est bien ce que l'on fait!

Comment est-il encore possible de croire que d'autres que nous savent mieux que nous ce qui nous convient?

Je ne suis pas tombée sur la tête, et j'ai au contraire une énergie nouvelle et salutaire, depuis que j'ai dû me débrouiller seule pour sortir la tête de l'eau.

Il suffit de le vouloir, il suffit d'arrêter qu'on décide pour nous, il suffit de se remuer, d'accepter de décider, de s'émanciper, de se lancer dans la vie sans parachute, pour que plus personne ne nous impose des choses si elles ne sont pas justes, justes pour tous, pas pour le plus grand nombre, il faut se creuser la cervelle, pour apporter aux hommes sachants en communication et stratégie qui dirigent notre bateau, des VRAIES solutions, durables, perennes car déjà réalisées!

Je pense trés sincèrement qu'il est temps de réagir.

Et de réagir sans égoïsme, sans envier son voisin, de trouver des solutions pour vivre ensemble correctement, de se tendre la main, de se parler.

Combien sommes-nous à ne pas connaître nos voisins ? Combien sommes-nous à ne pas dire bonjour ni aurevoir dans le train, le métro, la salle d'attente, la boulangerie?

Pourquoi voyons-nous les autres comme un danger et non comme des alliés, au sens noble du terme, des gens avec qui faire alliance, nouer, tisser des liens?

J'ignore comment notre façon de vivre ensemble s'est autant dégradée. Je ne peux que le regretter.

J'ignore pourquoi dans ce beau pays, de toutes les couleurs et de toutes les origines, on n'est pas capable juste d'apprécier de vivre dans un pays développé, qui nous offre le confort pour la plupart, comme de boire de l'eau potable, d'être en bonne santé, de nous instruire, d'aller et venir, de faire un peu ce que l'on veut, liberté, liberté chérie, que le monde nous envie et que les fanatiques veulent nous voler.

J'ignore pourquoi nous sommes contre par principe, pas contents, râleurs, pour la forme, au lieu de nous élever d'une seule voix, au lieu de décider, au lieu d'être consultés et d'exiger de l'être.

J'ignore pourquoi en France en 2015, des enfants sortent de l'école publique sans savoir lire et écrire, et pourtant obtiennent diplômes et niveaux, en faisant mille fautes d'orthographe et en butant sur chaque mot à la lecture du journal.

J'ignore pourquoi tant de gens perdent tout, jusqu'à finir dans la rue, servant sans doute d'exemple pour obéir au système, comme le disait un personnage de Vernon SUBUTEX de Virginie DESPENTES.

Je n'en sais rien.

Mais maintenant ça suffit de se plaindre, de s'apitoyer sur notre sort, de se donner des coups de coude et de boire un coup pour que ça passe.

C'est l'heure du coup de pied aux fesses, l'heure du réveiil, l'heure de reprendre le pays en main.

Les régions ont eu chaud hier soir. Aujourd'hui, les hommes politiques continuent presque à pleurer tout en se mettant des baffes entre deux sanglots.

Cela fait trop longtemps que ça dure!

Pendant l'année qui vient de s'écouler, et alors que je le découvrais seulement (je l'ai découvert au meilleur moment de sa carrière!) Alexandre Jardin lui aussi a décidé de se réveiller et de réveiller ses concitoyens.

Il a créé le mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre, mis en place de vraies actions avec les collectivités locales, les maires, les "faizeux" comme il les appelle, ceux qui font, au lieu de bla blater.

Le programme lire et faire lire, le compte nickel, l'éducation par le sport, le conseil du coin, les livres au mac do et tant d'autres initiatives qui fonctionnent, qui s'enracinent qui font bouger les gens, les choses, les mentalités.

Ce n'est pas de la politique, c'est sortir des rails tracés pour nous, devenir auteurs, acteurs de notre vie.

Alexandre Jardin, c'est quand même le gars qui a osé voir la vérité sur sa famille, qui a bougé les rangs, qui a jeté un pavé dans une mare lisse, qui aurait pu continuer peinard à vivre une vie peinard dans le mensonge familial mais qui a décidé de dire la vérité! Et de vivre pour de vrai. Et d'être VIVANT.

Mon ostéo m'a dit trés judicieusement il y a trois ans quand nous nous sommes rencontrés:" il y a des gens qui sont morts mais qui ne le savent pas."

J'ai compris. Je suis revenue de ce monde là moi-même il y a deux ans, mais vraiment totalement depuis quelques mois maintenant. Je suis en vie, j'ai besoin de faire bouger les choses, de faire sortir mes semblables de leur léthargie, de leur ralentissement du rythme cardiaque, de leur lonnnnnnnng sommeil.

Comme si les gens s'étaient tous piqués en cousant et avaient sombré dans un long sommeil depuis des années.

Ne nous plaignons plus! Agissons! Chacun fait sa part, et ça repart.

De mon côté, dans mon besoin d'action, j'ai créé le groupe "Lille suspends ton café" pour venir en aide aux personnes en difficulté, dans la rue ou ailleurs.

Parce que je crois qu'il n'y a pas de hasard, et qu'on fait de meilleures rencontres assis au café, au milieu des autres, que seul dehors. 

Parce que je sais, pour l'avoir vécu, que parfois, il suffit d'un sourire, d'un éclat, d'une étincelle pour faire renaître l'espoir.

Parce que je n'ai pas l'intention de sauver le monde, mais si je pouvais au moins parler, aider, améliorer, je le fais.

Parce qu'on ne va pas s'arrêter à la chaleur humaine, au café, on va aller jusqu'aux baguettes, aux cornets de pâtes en négociant des tarifs, aux parts de pizzas, aux barquettes de frites suspendues.

Parce que le but c'est d'aider, de parler, d'écouter, d'échanger, de fendre les carapaces et d'apprivoiser les autres, comme le petit prince et le renard.

J'ai 35 ans dans deux mois. Il y a trois ans, je ne pensais pas un seul instant écrire ces lignes.

Avocat, je me sentais m'enliser dans des rails qui n'étaient pas les miens.

J'ai sauté du train. J'ai passé deux ans à me réparer. Aujourd'hui je suis prête pour le défi. Je suis prête pour vivre dans ce pays que j'aime, qui m'a vue naître, qui a fait de moi une femme libre et indépendante aux cheveux courts et à la répartie ciselée.

Je suis prête parce que j'ai changé, et que je peux aider les autres à devenir eux-mêmes, certains de mes anciens étudiants l'ont expérimenté avec succès. Le but n'est pas d'endoctriner, mais d'accompagner, de faire preuve de patience, de justesse, de clairvoyance.

Je nous souhaite à tous de réussir à faire notre part, de réussir à devenir la meilleure part de nous-mêmes, individuellement et pour le pays, d'en faire une Nation juste, adulte, responsable, de réparer les maux, de renouer la confiance, de tendre la main et d'accepter de l'aide.

C'est mon souhait, c'est mon action. Je veux être le changement que je souhaite pour le monde, donc pour nous tous.

Relevons nos manches, relevons la tête, soyons à la hauteur de ce que nous sommes, des zèbres, libres et doués sous nos habits de chevaux de traie dociles.

Faisons renaître la Joie de vivre en France. Soyons pour au lieu d'être contre, soyons vivants, positifs, heureux car acteurs de notre vie! Quel programme enthousiasmant! 

Je vous embrasse trés trés fort.


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